À partir du 1er novembre 2025, les restaurants touristiques, les salons de thé et les cafés de deuxième et troisième catégorie seront obligés d’enregistrer les ventes via des dispositifs directement connectés à l’administration fiscale. Cette mesure, inscrite dans la loi depuis 2016 mais qui n’est mise en œuvre que maintenant, vise à lutter contre les fausses déclarations et à promouvoir la transparence dans un secteur en proie à une évasion fiscale généralisée.
Un système connecté pour suivre les ventes en temps réel Mohamed Saleh Ayari, expert en fiscalité, a expliqué lundi 28 octobre à la radio nationale que les nouveaux appareils seront installés par les fournisseurs agréés et reliés directement à la Direction générale des impôts (DGT). « Chaque facture émise sera automatiquement enregistrée dans le système fiscal, ce qui permettra de comptabiliser les recettes réelles », a déclaré M. Ayari. Cette connexion permet aux régulateurs de suivre les opérations en temps réel et de détecter d’éventuelles lacunes dans les déclarations.
Mise en œuvre progressive jusqu’en 2028 La mesure sera appliquée par étapes, du 1er novembre 2025 au 1er juillet 2028, en fonction de la taille et de la catégorie de l’établissement. Les autorités soulignent que cette approche progressive donne aux professionnels le temps de s’adapter, tout en assurant un suivi complet des ventes et des recettes.
Un outil pour lutter contre l’évasion et promouvoir l’équité Cette réforme est une étape cruciale pour réduire l’évasion fiscale, augmenter les recettes de l’État et parvenir à un meilleur équilibre entre les contribuables. « La justice fiscale commence par la transparence des recettes, mais le succès du système dépend aussi de la sensibilisation des citoyens : Chaque client doit demander sa facture », a souligné M. Ayari.
Pour le ministère des finances, il s’agit d’une étape importante dans la modernisation du contrôle fiscal et la numérisation de l’économie réelle, après des années de report.






























