Rabat – L’ancien président tunisien Moncef Marzouki a appelé à une relance urgente du projet de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), estimant que la situation actuelle « pèse sur les peuples maghrébins » et entrave leur développement et leur prospérité, lors d’un séminaire organisé par le parti du Front des Forces Démocratiques (FFD) à Rabat.
M. Marzouki a souligné que la société civile maghrébine est appelée à jouer un rôle de premier plan dans ce processus en promouvant la liberté de circulation, de travail et de résidence entre les pays de la région, tout en impliquant les parlements maghrébins dans la formulation d’une vision commune qui constitue la base d’un espace maghrébin unifié.
Critiquer la position de l’Algérie sur le Sahara
Marzouki n’a pas hésité à critiquer directement la politique de l’Algérie à l’égard de la question du Sahara, arguant que la résolution 2797 du Conseil de sécurité (octobre 2025), qui consacre l’initiative marocaine d’autonomie en tant que base réaliste pour une solution, a « abandonné les récits artificiels » qui ont persisté pendant des décennies. Il a ajouté : « Les Sahraouis des camps de Tindouf sont devenus les otages d’une politique de rupture qui ne sert personne.
Il a appelé à une « réconciliation historique » entre le Maroc et l’Algérie, fondée sur la confiance et un voisinage honnête, afin d’ouvrir une nouvelle page dans les relations maghrébines.
L’Union du Maghreb arabe rénovée : Cinq libertés fondamentales
M. Marzouki a identifié cinq libertés qui doivent être garanties par une Union maghrébine rénovée :
- Liberté de circulation
- Liberté de séjour
- Liberté d’action
- Liberté de propriété
- Liberté de participer aux élections locales
Il considère ces droits civils et sociaux comme la base d’une véritable intégration entre les peuples de la région.
La position de M. Marzouki s’inscrit dans le contexte d’une accélération des changements internationaux en faveur de l’initiative marocaine et de l’organisation prochaine par le Maroc de la Coupe d’Afrique 2025 et de la Coupe du monde 2030, ce qui rend l’idée de l’unité du Maghreb plus urgente que jamais.
