Tout ce qu’il faut savoir sur les prix de l’huile d’olive en Tunisie en 2024

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La Tunisie a enregistré en 2024 une production d’huile d’olive exceptionnelle, atteignant 340.000 tonnes, un record historique et une augmentation de 55 % par rapport à l’année précédente. Hamed Deli, directeur général de l’Office National de l’Huile (ONH), a salué cette récolte comme une opportunité majeure pour l’économie nationale, tout en soulignant les défis persistants pour le secteur.

Une production abondante et ses impacts

Cette année exceptionnelle s’inscrit dans une tendance mondiale, avec une production internationale estimée à 3,4 millions de tonnes, contre 2,5 millions en 2023. Cette surabondance a entraîné une baisse généralisée des prix sur le marché mondial.

En Tunisie, le prix du litre d’huile d’olive en vrac est passé de 18 dinars au début de la récolte à environ 14 dinars, atteignant même 12 dinars dans des régions comme Kasserine.

Cependant, sur le marché de détail, les huiles embouteillées restent vendues à 25 dinars le litre, ce qui soulève des interrogations sur les marges appliquées par les distributeurs et les mécanismes de fixation des prix.

Avantages pour les consommateurs, défis pour les producteurs

Pour les consommateurs tunisiens et les exportateurs, cette baisse des prix constitue une aubaine. Cependant, elle exerce une pression considérable sur les marges des producteurs, déjà affectés par des coûts de production élevés.

Le gouvernement a réagi en lançant des initiatives de stockage privé pour stabiliser le marché et éviter une saturation qui pourrait aggraver la situation des producteurs.

Répercussions internationales

La chute des prix s’observe également sur le marché européen. En Espagne, principal producteur mondial, les prix ont chuté de 7,5 euros le litre en septembre à 5,92 euros début novembre.

Malgré cette tendance baissière, la Tunisie a réussi à générer plus de 5 milliards de dinars d’exportations d’huile d’olive en 2024, confirmant son rôle de pilier économique national.

Perspectives et recommandations

Face à ces défis, les acteurs du secteur plaident pour :

  • Des réformes structurelles pour soutenir les producteurs.
  • Une meilleure régulation des prix pour réduire les écarts entre les marchés de gros et de détail.
  • Des stratégies de commercialisation innovantes pour accroître la valeur ajoutée sur les marchés internationaux.

L’huile d’olive tunisienne, produit emblématique du pays, bénéficie d’une demande croissante mondiale. Cependant, pour que le secteur tire pleinement parti de cette dynamique, une gestion optimale des ressources et une adaptation aux fluctuations du marché sont essentielles.

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