
Mourad Mabrouki, chef du département de la production végétale à la direction régionale du développement agricole de Sidi Bouzid, a révélé que la récolte des olives dans la région a progressé d’environ 27 % jusqu’à présent, les estimations préliminaires faisant état d’une production totale de 500 000 tonnes au cours de la saison agricole actuelle.
Dans une déclaration à Mosaic FM, Mabrouki a souligné que la pénurie de main-d’œuvre est devenue l’un des principaux obstacles auxquels les agriculteurs sont confrontés cette année, malgré l’augmentation notable des salaires journaliers des travailleurs. Cette situation a entraîné un doublement des coûts de récolte, ce qui pèse lourdement sur les petits producteurs, en particulier dans les zones hautement productives telles que les plaines et les collines fertiles de la région.
Le fonctionnaire a expliqué que cette pénurie est en partie due à de multiples facteurs, notamment la migration des travailleurs vers d’autres opportunités ou l’impact des conditions économiques générales, qui entraînent des retards dans les opérations de récolte dans de nombreux champs. Il s’attend toutefois à une amélioration progressive à l’approche de la pause hivernale, qui voit généralement le retour d’un grand nombre de travailleurs saisonniers des zones voisines ou même de l’extérieur de la région.
Les pressoirs d’olives de Sidi Bouzid enregistrent une demande croissante, proportionnelle au rythme actuel de la récolte. Mabrouki s’attend à ce que cette demande augmente encore au cours des prochaines semaines, à mesure que davantage d’olives atteindront les unités de transformation, ce qui pourrait contribuer à l’extraction d’une huile d’olive de haute qualité reflétant la fertilité du sol de la région.
Le secteur oléicole de Sidi Bouzid est l’un des piliers économiques les plus importants, couvrant une vaste superficie de 307 310 hectares, avec environ 23 285 millions d’oliviers. Parmi ces arbres, 19,546 millions sont des arbres fruitiers, ce qui équivaut à 93 % du nombre total d’arbres fruitiers dans la région. Le secteur comprend également plus de 7 000 hectares consacrés à l’agriculture biologique, avec un taux d’irrigation de 54 %, ce qui améliore la qualité de la production et la rend désirable sur les marchés locaux et internationaux.
Les agriculteurs de la région espèrent surmonter ces difficultés pour réussir leur campagne, ce qui contribuera à soutenir l’économie locale et à créer des emplois supplémentaires, surtout si l’on considère l’importance de l’huile d’olive en tant que produit stratégique pour la Tunisie.





























