Des chercheurs américains de l’Université de Floride ont réalisé une avancée majeure en développant un vaccin contre la salmonellose, une infection alimentaire particulièrement redoutée. Les résultats de cette recherche innovante ont été publiés dans la revue scientifique Infection and Immunity.
La salmonellose se transmet généralement par des aliments ou de l’eau contaminés, ou par contact avec des animaux infectés, et représente un risque accru pour les enfants de moins de cinq ans, les personnes âgées ainsi que les individus dont le système immunitaire est affaibli. La présence de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques aggrave encore cette problématique.
Pour contourner ces défis, l’équipe a adopté une méthode novatrice d’administration du vaccin via de petites vésicules extracellulaires (sEV). Ces minuscules particules, produites naturellement par les cellules, transportent des protéines bactériennes essentielles et déclenchent une réponse immunitaire sans recourir à l’utilisation de bactéries vivantes. Testé sur des souris par voie intranasale, le vaccin a démontré son efficacité en induisant la production d’anticorps capables de protéger contre les souches non typhiques de Salmonella.
« Cette étude démontre clairement le potentiel des sEV en tant que moyen sûr et performant pour la délivrance de vaccins », a déclaré Mariola Ferraro, la chercheuse principale du projet.
Les prochaines étapes consisteront à approfondir la compréhension du rôle des sEV dans le système immunitaire et à évaluer leurs avantages comparativement aux techniques de vaccination traditionnelles.