Le lundi 13 octobre à 18h, l’Institut Français de Tunis (IFT) commémorera la disparition de Claudia Cardinaleavec une projection spéciale de son dernier film « L’île du pardon » par le réalisateur tunisien Reda El Bahi, en présence du réalisateur lui-même, qui était un ami proche de l’actrice disparue.
L’événement sera l’occasion de rendre hommage à la carrière exceptionnelle de l’actrice italo-tunisienne, qui était décrite comme « la plus belle Italienne de Tunisie » dans les années 1950. El Bahi partagera ses souvenirs de la défunte star et évoquera l’impact considérable qu’elle a eu sur l’histoire du cinéma tunisien, méditerranéen et international.
Le film « L’île du pardon » (The Island of Forgiveness)
Écrit, réalisé et produit par Reda Elbahi, le film est un long métrage d’une heure et demie qui met en lumière la coexistence de différentes sectes dans la Tunisie des années 1950et soulève des questions sur la tolérance et la coexistence dans un style philosophique contemporain.
Le film a été tourné sur l’île de Djerba entre le 21 avril et le 25 mai 2019, car l’île symbolise la coexistence pacifique de différentes composantes religieuses et culturelles.
Le film met en vedette une foule d’acteurs tunisiens et italiens, dont Claudia Cardinale (dans le rôle d’Agostina), Hicham Rostom, Mohamed Ali Ben Jomaa, Badis El Bahiet Mohamed Sayari, ainsi que des acteurs européens tels que Camilla Cagnaret Jean-Jacques Siscardi.
Le film a été présenté en première mondiale dans le cadre de la compétition officielle de la 44e édition du Festival international du film du Caire (CIFF) en 2022.
La carrière de Claudia Cardinale
Née à Tunis le 15 avril 1938 dans une famille d’origine sicilienne, Claudia Cardinale est décédée à Paris le
Sa carrière débute lorsqu’elle est sacrée
Dans les années 1990, le réalisateur Mahmoud Benmahmoud l’a fait apparaître dans un film documentaire intitulé « Claudia Cardinale, la plus belle Italienne de Tunisie ». Le film retrace sa vie et sa carrière à travers un entretien avec elle à l’Institut du monde arabe à Paris en 1994, présenté par le journaliste Mohamed Chalouf, et comprend des images rares et des extraits de ses premiers films en Tunisie et en Italie.
Entre philosophie et cinéma
Jazirat al-Ghufran (L’île du pardon ) tire son titre de la célèbre œuvre littéraire « La lettre du pardon » du philosophe Abu Alaa al-Maari. Le film aborde les questions de religion, de tolérance et d’humanité dans un esprit philosophique inspiré par la vision d’al-Maari de la contradiction entre l’essence de la foi et les pratiques des ecclésiastiques.
Par cette distinction, l’Institut Français de Tunis consacre le statut de Claudia Cardinale comme icône intemporelle du cinématunisien et international, et célèbre sa carrière partie des rives de la Méditerranée pour briller sur les plus grands écrans du monde.
