La Banque centrale de Libye a annoncé que les recettes publiques de l’État ont atteint un montant record de 86,3 milliards de dinars libyens (environ 445,3 milliards d’euros) entre le 1ᵉʳ janvier et le 30 novembre 2024. Ces chiffres, publiés dans le rapport mensuel de l’institution, soulignent l’importance cruciale du secteur pétrolier pour l’économie nationale.
La prédominance des hydrocarbures
Les exportations pétrolières continuent de dominer les revenus du pays. Sur les recettes totales :
- 70,4 milliards de dinars (environ 363 milliards d’euros) proviennent directement des exportations pétrolières.
- 12,5 milliards de dinars (64,5 milliards d’euros) sont issus des redevances pétrolières.
- 62 millions de dinars (319,9 millions d’euros) proviennent de la vente de carburants sur le marché intérieur.
Ces chiffres mettent en évidence la dépendance économique de la Libye vis-à-vis du pétrole, véritable moteur de ses finances publiques.
Diversification des sources de revenus
Bien que le pétrole reste prédominant, d’autres secteurs contribuent également aux recettes de l’État :
- Impôts : 2 milliards de dinars (10,3 milliards d’euros).
- Droits de douane : 319 millions de dinars (1,6 milliard d’euros).
- Télécommunications : 153 millions de dinars (788 millions d’euros).
- Autres recettes : 882 millions de dinars (4,5 milliards d’euros), provenant notamment de services publics, de frais administratifs et d’amendes.
Ces contributions témoignent d’un potentiel de diversification encore sous-exploité, notamment dans les télécommunications et les services publics.
Engagement pour la transparence
La Banque centrale a réaffirmé son engagement à garantir une gestion transparente des finances publiques. Dans un contexte de reconstruction fragile et de défis politiques persistants, elle s’efforce d’impliquer les citoyens et les entités publiques dans la compréhension des enjeux économiques nationaux.
Défis et opportunités pour l’avenir
Pour assurer une croissance économique durable, la Libye devra relever plusieurs défis majeurs :
- Diversification économique :
- Réduire la dépendance au pétrole en investissant dans des secteurs comme l’agriculture, l’industrie et le tourisme.
- Lutte contre la corruption :
- Renforcer les institutions et mettre en place des mécanismes de contrôle pour assurer une gestion équitable et transparente.
- Investissements dans les infrastructures :
- Moderniser les réseaux routiers, les ports et les aéroports pour faciliter les échanges commerciaux et attirer les investisseurs.
- Développement du capital humain :
- Améliorer le système éducatif et offrir des programmes de formation professionnelle pour renforcer les compétences de la main-d’œuvre.
Une voie vers la stabilité
En s’attaquant à ces défis, la Libye pourrait non seulement consolider ses résultats financiers mais aussi poser les bases d’une économie plus résiliente et inclusive, capable de répondre aux besoins de sa population.