L’Institut national de la météorologie (INM) a annoncé des températures au-dessus de la normale pour le premier trimestre 2025, confirmant une tendance climatique chaude sur l’ensemble du territoire tunisien. Selon le dernier bulletin de prévision saisonnière, cette hausse des températures s’inscrit dans un contexte marqué par des records thermiques successifs.
Un climat en réchauffement constant
L’année précédente, l’été 2024 s’est distingué comme le quatrième plus chaud depuis 1950, avec des températures particulièrement élevées dans les régions sud et sud-ouest. En novembre 2024, un nouveau record a été établi : une température moyenne nationale de 18,8 °C, soit 2,3 °C au-dessus de la moyenne historique.
Pour la période de janvier à mars 2025, les experts prévoient des températures supérieures aux moyennes saisonnières, un phénomène qui pourrait affecter divers secteurs économiques, notamment l’agriculture et la gestion des ressources en eau.
Des précipitations bénéfiques mais incertaines
Malgré une hausse des températures, le début de l’année a été marqué par des pluies abondantes, offrant un soulagement après des mois de sécheresse. Ces précipitations, bien réparties sur différentes régions, ont contribué à recharger les nappes phréatiques et à augmenter les niveaux d’eau dans les barrages. Le ministre de l’Agriculture, Ezzeddine Ben Cheikh, a indiqué que le taux de remplissage des barrages dépasse actuellement les 30 %, une amélioration significative.
Cependant, les prévisions pour les précipitations sur le reste du trimestre restent incertaines, les modèles climatiques n’indiquant pas de tendance dominante. Cette variabilité pourrait compliquer les stratégies de gestion des ressources hydriques.
Des défis et des opportunités
Alors que la Tunisie entame 2025 sous le signe des extrêmes climatiques, ces conditions représentent à la fois des défis pour l’agriculture et une opportunité pour optimiser la gestion des ressources en eau. Les autorités appellent à une planification proactive pour tirer le meilleur parti des ressources disponibles.