À l’approche de la COP29, les espoirs se tournent une fois encore vers une action climatique internationale plus concrète. Pourtant, les récents engagements des grandes puissances soulèvent des doutes. Alors que l’Afrique est confrontée à une intensification des crises environnementales, les promesses d’aide restent floues et souvent non suivies d’effets.
L’Afrique figure parmi les continents les plus exposés aux conséquences du changement climatique. Sécheresses prolongées, inondations répétées et perte accélérée de biodiversité affectent directement les moyens de subsistance de millions de personnes. Selon les estimations, les financements nécessaires pour soutenir l’adaptation climatique sur le continent ne couvrent actuellement que 20 % des besoins réels, laissant les pays africains dans une situation précaire.
Cette disparité met en lumière une contradiction fondamentale. Alors que les discours des leaders mondiaux prônent la solidarité internationale, les actions concrètes tardent. Les précédentes conférences, comme la COP28, ont vu défiler des annonces ambitieuses, mais souvent imprécises et dénuées de mécanismes de suivi. Ces promesses non tenues renforcent le scepticisme des ONG et des acteurs locaux, qui dénoncent une absence de véritable engagement.
La question de l’adaptation climatique en Afrique illustre également un paradoxe dans les relations internationales. Les pays développés, responsables historiques de la majorité des émissions de gaz à effet de serre, demandent aux pays africains de limiter leur dépendance aux énergies fossiles sans leur fournir les moyens nécessaires pour une transition efficace. Pendant ce temps, les financements pour des projets énergétiques polluants se poursuivent ailleurs dans le monde, alimentant une crise déjà difficile à contenir.
Pour que l’Afrique ne soit pas une fois de plus sacrifiée sur l’autel des promesses vagues, des actions concrètes sont nécessaires. Cela passe par :
- Des financements transparents et alignés sur les besoins locaux.
- Une coopération accrue entre les gouvernements africains, les institutions internationales et la société civile.
- L’implication des populations touchées pour garantir que les initiatives répondent réellement aux besoins sur le terrain.
La COP29 représente une opportunité pour inverser cette tendance et traduire les paroles en actes. Si les grandes puissances continuent de privilégier des discours ambitieux sans actions tangibles, l’Afrique continuera de payer le prix fort des conséquences climatiques. L’urgence est là : il est temps d’agir pour garantir un avenir durable à des millions de personnes.