Le Royaume d’Arabie saoudite a annoncé mardi matin avoir mené une opération militaire précise et limitée visant des cargaisons d’armes et des véhicules de combat dans le port de Mukalla, dans la province de Hadramawt, au sud-est du Yémen.
Riyad a affirmé qu’il poursuivait ses efforts de désescalade et de promotion du calme dans les provinces de Hadramaout et d’al-Mahra, dans le but d’assurer la sécurité et la stabilité et d’empêcher l’expansion du conflit dans la région.
L’agence de presse saoudienne (SPA) a indiqué que l’opération n’avait entraîné aucun dommage collatéral, toutes les mesures ayant été prises pour protéger les civils.
Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki al-Maliki, a expliqué dans une déclaration citée par Wass que l’opération avait été menée à la demande du chef du Conseil de commandement présidentiel yéménite, dans le but de « prendre les mesures militaires nécessaires pour protéger les civils » dans les deux gouvernorats.
M. Al-Maliki a noté que deux navires en provenance du port de Fujairah sont entrés dans Mukalla samedi et dimanche sans autorisation du commandement des forces conjointes de la coalition, leurs équipages ayant désactivé les systèmes de repérage et débarqué des quantités d’armes et de véhicules de combat pour soutenir les forces du Conseil de transition du Sud (STC).
Ces mouvements « constituent une violation manifeste de l’imposition de la trêve et des efforts déployés pour parvenir à une solution pacifique », a-t-il déclaré, ajoutant que la frappe n’avait pas fait de victimes ni de dommages collatéraux.
L’opération a eu lieu quelques heures après que la coalition a appelé les civils à évacuer immédiatement le port, et après les avertissements précédents concernant le ciblage de tout mouvement militaire du Conseil de transition du Sud, qui a récemment pris le contrôle de vastes zones de l’Hadramaout et de Mahra avec le soutien des Émirats arabes unis.
