
Le mercredi 10 septembre 2025, la capitale française Paris et plusieurs autres villes ont été le théâtre d’une vague de manifestations à grande échelle sous le slogan « perturbons tout », en signe de protestation contre les politiques économiques d’austérité du président Emmanuel Macron. Le ministre français de l’intérieur , Bruno Rettilo, a annoncé l’arrestation d’environ 200 personnes au cours des premières phases de ces manifestations, qui comprenaient des fermetures de routes et des actes de vandalisme.
Détails des manifestations
- Blocage des routes: Des manifestants ont bloqué le périphérique à Paris, perturbant la circulation dans la capitale. D’importantes fermetures de routes ont également été signalées dans d’autres villes telles que Marseille, Toulouse et Nantes.
- Vandalisme: Ritello rapporte que des manifestants ont mis le feu à un bus dans la ville de Rennes, dans l’ouest du pays, tandis que l’incendie d’une ligne électrique a perturbé le trafic ferroviaire sur une ligne dans le sud-ouest de la France. À Paris, des manifestants ont mis le feu à des poubelles lors d’affrontements avec la police aux premières heures de la matinée.
- Affrontements avec la police: Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, en particulier autour de la gare du Nord à Paris, où un millier de personnes ont tenté de prendre d’assaut la gare.
- Nombre de participants: Selon le ministère de l’Intérieur, environ 175 000 personnes ont participé aux manifestations dans tout le pays, 550 manifestationsayant été recensées, tandis que le syndicat CGT a estimé à environ 250 000 le nombre de participants.
Raisons des protestations
- Politiques d’austérité : Les manifestations sont une réaction aux politiques d’austérité annoncées par le gouvernement précédent, dirigé par le Premier ministre François Bayrou, qui comprenaient des réductions des dépenses publiques et la proposition d’annuler deux jours de congés payés pour réduire le déficit public.
- Nomination d’un nouveau Premier ministre: Les manifestations ont coïncidé avec la nomination de Sébastien Locorno au poste de Premier ministre le mardi 9 septembre, ce qui a suscité la colère des manifestants qui considéraient cette nomination comme une continuation des politiques de M. Macron.
- Appels à la fermeture: Inspirés par le mouvement des Gilets jaunes de 2018, des appels à manifester ont été lancés sur les médias sociaux, en particulier sur Telegram, sous le slogan « Perturbons tout », avec une participation plus large de syndicats tels que la CGT et SUD.
Réponse des autorités
- Mesures de sécurité: M. Rettilo a annoncé le déploiement de 80 000 agents de sécurité dans toute la France, dont 6 000 à Paris, pour faire face aux manifestations. Il a également souligné que toute tentative de blocage ou de sabotage ferait l’objet d’une réponse ferme.
- Déclarations de Locorno: Le nouveau Premier ministre s’est engagé à trouver des solutions créatives pour faire passer le budget 2026, affirmant que le gouvernement sera « plus créatif et plus sérieux » dans ses relations avec l’opposition. « Une rupture sera nécessaire non seulement dans la forme ou l’approche, mais aussi sur le fond », a-t-il ajouté.
Les répercussions économiques
Les manifestations ont touché plusieurs secteurs : les lignes ferroviaires telles que l’Intercity, le RERet le Transilienont été perturbées, et les vols ont été retardés dans les principaux aéroports parisiens. Les nettoyeurs, les étudiants et les travailleurs de l’industrie se sont également joints aux grèves, augmentant ainsi la pression sur le gouvernement.