Naoures Rouissi : Vers des JCC plus vertes avec la section « Green Carthage »

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Green Carthage

Lors des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) 2024, une nouvelle initiative écologique a vu le jour : la section « Green Carthage », dédiée aux longs métrages axés sur l’environnement et à la sensibilisation écologique. Cette démarche, portée par Naoures Rouissi, fondatrice de cette section et directrice de la programmation des JCC, vise à faire de ce festival un événement responsable et engagé écolo.

Une première pour des JCC engagées

Naoures Rouissi explique que « Green Carthage » est un projet pilote, un premier pas vers un festival pensé autrement, à l’instar des grandes manifestations internationales comme Cannes ou la Berlinale. Elle insiste sur la nécessité d’une participation responsable des festivaliers, avec des mesures comme :

  • Réduction de l’utilisation de papier.
  • Taxes symboliques sur les tickets pour financer des actions écologiques.
  • Digitalisation accrue.
  • Lutte contre le plastique pendant l’événement.

Pour l’édition 2024, des initiatives concrètes ont été mises en place, comme l’utilisation de « Totebags » écologiques produits par « Chkarty », une enseigne tunisienne spécialisée dans le recyclage.

Une section sans compétition, mais pleine d’ambitions

Pour sa première édition, « Green Carthage » s’est limitée à une petite programmation de cinq films, sans compétition, mais avec des projections suivies de débats. Parmi les films présentés :

  • « Sh’hili » de Habib Ayeb (Tunisie).
  • « Papillons noirs » de David Baute (Espagne).
  • « Breath » d’Ilaria Congiu (Italie), qui a suscité un vif débat après la projection.

Selon Rouissi, ces films apportent des révélations chocs sur les enjeux environnementaux et incitent au débat. À l’avenir, la section pourrait évoluer vers une compétition avec un prix « Green », tout en encourageant une industrie cinématographique plus respectueuse de l’environnement.

Une prise de conscience tardive mais nécessaire

Interrogée sur le délai de mise en œuvre de cette initiative, Rouissi reconnaît que la question écologique était soulevée depuis longtemps, mais que sa concrétisation a été lente. Elle insiste sur l’urgence d’adopter des pratiques orientées écologie, au vu des rapports alarmants des ONG et des associations internationales.

« Il était temps que les choses bougent et qu’on adopte des initiatives écologiques. La Tunisie doit suivre l’exemple d’autres manifestations internationales engagées. »

Vers des JCC écoresponsables

Avec « Green Carthage », les JCC amorcent une transformation vers un festival écoresponsable, cherchant à minimiser son impact environnemental tout en sensibilisant les festivaliers. Cette première édition marque le début d’une réflexion profonde sur le rôle des festivals de cinéma dans la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique.

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