La République démocratique du Congo (RDC) a décidé de s’attaquer au géant de la technologie Apple en déposant une plainte en France et en Belgique. Cette démarche vise à dénoncer l’utilisation présumée par Apple de minerais exploités illégalement sur le sol congolais.
Des accusations graves
Selon les autorités congolaises, Apple aurait acheté des minerais extraits illégalement dans l’Est instable de la RDC avant qu’ils ne soient blanchis au Rwanda et intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Ces transactions concernent notamment des minerais stratégiques utilisés dans les produits de haute technologie.
Les avocats représentant l’État congolais — Robert Amsterdam (Washington), William Bourdon et Vincent Brengarth (Paris), ainsi que Christophe Marchand (Bruxelles) — ont déclaré dans un communiqué que la plainte cible également les pratiques commerciales trompeuses d’Apple. Selon eux, le géant de la tech rassure faussement les consommateurs sur la propreté de ses chaînes d’approvisionnement.
Une plainte déposée à Paris
La plainte en France, dont l’AFP a eu connaissance, a été déposée à Paris. Elle vise plusieurs infractions graves, notamment :
- Recel de crimes de guerre ;
- Blanchiment ;
- Faux et usage de faux ;
- Tromperie sur la qualité des produits.
Enjeux géopolitiques et économiques
Ce dossier met en lumière les enjeux géopolitiques et éthiques liés à l’extraction des minerais en RDC, un pays riche en ressources naturelles mais en proie à des conflits persistants dans sa partie orientale. La plainte pourrait relancer le débat sur la responsabilité des grandes entreprises technologiques dans l’approvisionnement éthique des matières premières utilisées dans leurs produits.