Dans le cadre d’une mesure économique historique, le président américain Donald Trump a publié un décret le jeudi 4 septembre 2025, réduisant les droits de douane sur les voitures japonaises à 15 %, dans le cadre de la mise en œuvre d’un important accord commercial entre les États-Unis et le Japon. Cette décision vise à renforcer les relations commerciales entre les deux pays et à alléger le fardeau des constructeurs automobiles japonais qui ont souffert des droits de douane élevés.
Détails de l’accord commercial
En vertu de ce décret, les droits de douane sur les automobiles japonaises passeront de 27,5 % à 15 %. Le décret plafonnera également à 15 % les droits de douane sur une large gamme d’autres produits japonais, dans le but de stimuler le commerce et de soutenir l’économie américaine en attirant les investissements japonais.
La décision prendra effet dans la semaine suivant sa publication au Journal officiel des États-Unis, ce qui signifie que les réductions entreront en vigueur à la mi-septembre 2025. Cette réduction s’inscrit dans le cadre d’un important programme d’investissement promis par le Japon, d’une valeur de 550 milliards de dollars, dans les secteurs de l’industrie manufacturière, des infrastructures et de la technologie aux États-Unis.
L’impact de la décision sur l’économie
- Soutenir les constructeurs automobiles japonais: des entreprises telles que Toyota et Honda ont souffert des droits de douane élevés (jusqu’à 27,5 %), ce qui a entraîné des pertes considérables. Toyota a déjà annoncé qu’elle s’attendait à perdre jusqu’à 10 milliards de dollars à cause des droits de douane.
- Hausse du Nikkei: L’indice boursier japonais Nikkei a augmenté de 0,73 % après l’annonce, atteignant 42 890,85 points, soutenu par l’optimisme des investisseurs quant à l’amélioration des conditions commerciales.
- Augmentation des importations américaines: En échange de cette réduction, le Japon s’est engagé à augmenter ses achats de riz américain de 75 %, à investir dans les avions Boeing et à accroître les dépenses de défense des entreprises américaines.
Réactions
Cette décision a suscité des réactions mitigées. Les entreprises japonaises se sont félicitées de cette réduction, qu’elles considèrent comme une mesure positive visant à atténuer les pressions économiques. Tatsuo Yasunaga, président du Conseil japonais du commerce extérieur, a fait l’éloge de l’accord, notant qu’il « lève l’ambiguïté qui inquiétait les entreprises ». En revanche, les constructeurs automobiles américains, tels que General Motors et Ford, ont exprimé leur mécontentement, estimant que l’accord conférait un avantage injuste aux voitures japonaises par rapport aux produits canadiens et mexicains, qui restent soumis à des droits de douane plus élevés.
Contexte de l’accord
Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par M. Trump pour réduire le déficit commercial des États-Unis, puisqu’il s’est engagé à conclure 90 accords commerciaux en 90 jours. Le Japon est le cinquième pays à signer un accord commercial avec Washington, après la Grande-Bretagne, le Viêt Nam, l’Indonésie et les Philippines. Trump a déclaré dans des communiqués de presse : « Nous sommes le premier pays au monde à réduire les droits de douane sur les voitures et les pièces détachées sans imposer de restrictions sur les quantités. »
Projections futures
Les analystes s’attendent à ce que l’accord stimule la coopération économique entre les deux pays, les exportations japonaises vers les États-Unis devant augmenter. Toutefois, la date exacte de mise en œuvre reste à débattre, car elle dépend d’une décision finale du président Trump.