Changements rapides des prix internationaux de l’huile d’olive et impact attendu en Tunisie

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L’expert en politique agricole, Faouzi Zayani, a déclaré que des changements significatifs ont été observés récemment sur le marché mondial de l’huile d’olive, avec des répercussions attendues sur le marché tunisien dans les prochaines semaines. Selon lui, les prix internationaux de l’huile d’olive ont connu une baisse notable, l’Espagne jouant un rôle central dans la fixation des prix, grâce à son importance en tant que producteur majeur.

Zayani a souligné que cette baisse a un impact plus marqué en Tunisie, où 90 % de la production d’huile d’olive est exportée, principalement vers l’Espagne et l’Italie. Cette forte dépendance des exportations expose davantage le secteur tunisien aux fluctuations des prix internationaux, affectant directement les agriculteurs et l’économie nationale.

Face à cette situation, l’expert a appelé à une réforme complète des politiques d’exportation en Tunisie. Il estime nécessaire de diversifier les marchés et d’introduire de nouveaux mécanismes pour promouvoir l’huile d’olive tunisienne à l’échelle internationale, afin de réduire la dépendance aux marchés traditionnels.

Zayani a également évoqué une campagne mondiale qui aurait été menée depuis l’été pour faire baisser les prix de l’huile d’olive, renforcée par des campagnes locales sur les réseaux sociaux, notamment via des vidéos diffusées sur Facebook. Il a exhorté l’État tunisien à intervenir pour protéger le secteur contre ces pratiques, qui pourraient nuire à long terme.

En dépit des baisses actuelles, Zayani exclut une diminution supplémentaire des prix sur le marché local. Il a toutefois appelé à la création d’une agence générale d’exportation pour gérer efficacement les produits tunisiens destinés aux marchés internationaux, en mettant un accent particulier sur l’huile d’olive.

L’expert reste optimiste quant au potentiel économique de l’huile d’olive tunisienne. Il estime qu’une campagne d’exportation réussie pourrait générer des revenus en devises fortes allant de 7 à 8 milliards de dinars, offrant ainsi un soutien significatif à l’économie nationale.

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