Le président de la République tunisienne, Kais Saied, a souligné lors de sa réunion d’hier avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Fathi Zouhair Nouri, l’importance de réviser la loi régissant la Banque centrale, en vigueur depuis 2016. Il a insisté sur la nécessité de moderniser ce cadre juridique pour qu’il corresponde aux évolutions économiques et sociales actuelles du pays.
Indépendance de la Banque centrale sous contrôle de l’État
Saied a rappelé que la Banque centrale est une institution tunisienne jouissant d’une indépendance, mais il a précisé que cette indépendance ne doit pas signifier une séparation de l’État. Au contraire, la Banque centrale doit, aux côtés de toutes les institutions publiques, contribuer à renforcer et soutenir l’économie nationale.
Le président tunisien a également affirmé que toutes les banques, qu’elles soient publiques ou privées, doivent appliquer les lois de l’État sans exception. Il a déclaré : « La Banque centrale doit jouer pleinement son rôle dans l’imposition du respect de la loi », ajoutant que la Tunisie est un État de droit où personne ne peut porter atteinte à l’autorité de l’État sans être sanctionné.
Préoccupation concernant les taux d’intérêt
Concernant les taux d’intérêt, Saied a indiqué que de nombreuses plaintes parviennent aux autorités au sujet des augmentations des taux d’intérêt. Il a estimé que certaines de ces augmentations, par le passé, manquaient de justifications économiques valables.
Le président a également exhorté à prendre les mesures nécessaires pour protéger les droits des citoyens et instaurer un climat économique favorable, renforçant la confiance entre les acteurs économiques et les banques. Selon lui, la prochaine étape exige des décisions audacieuses et des réformes structurelles pour assurer la stabilité financière et économique du pays.
