Les réserves nettes en devises de la Tunisie ont connu une baisse notable, atteignant 22,9 milliards de dinars (équivalent à 100 jours d’importation) au 19 février 2025, contre 23 milliards de dinars (105 jours d’importation) à la même période en 2024. Ce recul reflète la pression persistante sur les finances publiques et le pouvoir d’achat du pays, dans un contexte de défis économiques croissants.
Légère augmentation des recettes du travail et du tourisme
Selon les indicateurs monétaires et financiers publiés jeudi par la Banque centrale de Tunisie, les recettes du travail ont enregistré une légère hausse de 7,3 %, passant de 818 millions de dinars entre le 1er janvier et le 10 février 2024 à environ 880 millions de dinars pour la même période en 2025. Le secteur touristique a également connu une croissance de 6,4 %, avec des revenus atteignant 647 millions de dinars, ce qui traduit une amélioration modeste de la performance économique malgré les défis persistants.
Couverture partielle du service de la dette extérieure
Ensemble, les recettes du travail et du tourisme sont estimées à environ 1,5 milliard de dinars, permettant de couvrir 32,7 % du service de la dette extérieure. Bien que cette amélioration soit relative, la pression reste forte sur le budget général de l’État, notamment avec l’augmentation significative du service de la dette extérieure.
Le doublement du service de la dette extérieure suscite des inquiétudes
Le rapport de la Banque centrale a révélé que le service de la dette extérieure a presque triplé, dépassant 4,6 milliards de dinars au 10 février 2025, contre seulement 1,5 milliard de dinars pour la même période en 2024. Cette situation soulève des questions sur la capacité de l’État à honorer ses engagements financiers extérieurs sans compromettre les équilibres financiers internes.
Défis économiques nécessitant des mesures urgentes
L’économie tunisienne fait face à de nombreux défis nécessitant des mesures urgentes pour garantir la stabilité des réserves en devises et éviter le recours à des solutions de court terme qui pourraient aggraver la crise. L’objectif principal des politiques économiques pour la période à venir demeure de trouver un équilibre entre l’augmentation des recettes des secteurs stratégiques, tels que le tourisme et le travail à l’étranger, et la réduction du service de la dette extérieure.