Des sources sécuritaires égyptiennes ont confirmé que le président Abdel Fattah al-Sissi ne se rendra pas à Washington pour des discussions avec l’administration américaine si l’ordre du jour inclut le plan controversé de Donald Trump visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza.
Le président américain avait adressé une invitation ouverte à son homologue égyptien lors d’un appel téléphonique le 1er février, selon un communiqué de la présidence égyptienne. Toutefois, un responsable américain a précisé qu’aucune date officielle n’a été fixée pour cette rencontre.
Pour le moment, ni la présidence égyptienne ni le ministère des Affaires étrangères n’ont répondu aux demandes de commentaires sur cette situation.
Le projet controversé de Donald Trump
Donald Trump a provoqué une vive indignation dans le monde arabe en proposant un plan visant à expulser plus de deux millions de Palestiniens de Gaza, de placer la bande sous contrôle américain et de la transformer en une « Riviera du Moyen-Orient ». Il a notamment suggéré que l’Égypte et la Jordanie accueillent ces déplacés, une proposition qui a suscité une forte opposition.
Lors de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie à la Maison Blanche mardi dernier, Trump a évoqué ce plan, mais l’attitude du monarque jordanien, visiblement contrarié, a illustré le rejet de cette initiative par son pays.
Le refus catégorique de l’Égypte
L’Égypte, l’un des principaux bénéficiaires de l’aide militaire américaine, a réitéré à plusieurs reprises son opposition à tout projet impliquant un déplacement massif des Palestiniens vers son territoire. Les autorités égyptiennes considèrent ce plan comme une menace à la stabilité régionale et une violation des droits du peuple palestinien.
Face à cette situation, la diplomatie régionale reste sous tension, alors que les positions se durcissent contre la proposition américaine, perçue comme une tentative de dépeuplement forcé de Gaza.