L’organisation « Save the Children » a rapporté jeudi, en se basant sur les données du ministère soudanais de la Santé, que le choléra a causé la mort d’au moins 70 personnes et infecté plus de 2200 autres au cours de la semaine dernière dans le sud du Soudan.
L’épidémie de choléra a éclaté dans l’État du Nil Blanc après une attaque de drone visant la centrale électrique d’Um Dabakir, située à 275 kilomètres au sud de Khartoum. Cette attaque a entraîné une coupure de l’eau potable dans la ville de Kosti, la capitale de l’État, aggravant ainsi la situation sanitaire.
Cette flambée épidémique survient alors que le système de santé soudanais est presque complètement paralysé en raison de la guerre civile qui sévit depuis avril 2023, ayant causé la mort de milliers de personnes et le déplacement de plus de 12 millions de citoyens.
Dans son communiqué, l’organisation humanitaire a indiqué que plus de 2200 personnes, dont un grand nombre d’enfants, sont gravement menacées par le choléra à Kosti. Le ministère soudanais de la Santé a enregistré plus de 2243 cas de choléra dans cette ville seulement, avec une moyenne de 400 nouveaux cas par jour, en plus de 70 décès confirmés entre le 20 et le 26 février. Selon le communiqué du ministère publié mardi, le nombre total de cas de choléra dans le pays a dépassé 55 000, avec plus de 1400 décès depuis le début de l’épidémie en août 2024.
Mohamed Abdel Latif, directeur de « Save the Children » au Soudan, a averti que les enfants de l’État du Nil Blanc sont particulièrement en danger. Il a déclaré : « Les enfants du Soudan sont pris dans un cycle sans fin de violence, de maladie et de famine avec des conséquences dévastatrices ».